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Colza Un potentiel prometteur

Actuellement, tous les indicateurs laissent à penser que les cultures de colza s’orientent vers de bons résultats. Le point avec Luc Lorin, agriculteur à Digny (28).

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A partir du rayonnement et de la température, il est possible de calculer un indice appelé quotient photothermique. La température permet de produire le nombre de fleurs et le rayonnement a une incidence sur la transformation des fleurs en siliques. Le cumul du quotient photothermique permet donc de connaître le potentiel interannuel de la quantité de siliques produites par m². Cet indice est calculé pendant la phase de floraison du colza.

Pour déterminer le rayonnement, Luc Lorin se base sur la durée d’ensoleillement de différentes villes et en calcule le rayonnement journalier.

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En vert, on remarque l’emplacement (Bourgogne, Champagne-Ardenne et Nord) où l’indice est le moins élevé par rapport aux autres régions. Le reste des régions aurait reçu un rayonnement plus important pour assurer une quantité optimale de siliques, surtout sur une zone triangulaire passant par Paris, Nantes et Limoges.

Cet indice ne représente qu’un élément dans la composante du rendement mais le nombre de grains reste quand même une des principales variables de réussite pour le potentiel du colza. Il est difficile d’extrapoler les pertes potentielles de grains par m² dans cette situation. Le rayonnement intercepté par les siliques au moment de la formation de celles-ci est primordial car celui-ci a une action photosynthétique et permet un bon remplissage des grains. Cet indice est calculé pendant la phase de remplissage des siliques et n’est pas encore terminé pour certaines régions comme l’Ouest, le Nord et l’Est. Il sera donc nécessaire de refaire le point dans une quinzaine de jours.

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Encore une fois, l’est de la France (Champagne, Bourgogne et Lorraine) a été la région la moins bien ensoleillée pendant la phase de remplissage des siliques qui devrait se terminer vers le 15-25 juin. Pour toutes les autres régions, les indicateurs sont plus importants et le remplissage devrait être à l’optimum.

Il existe une corrélation entre les deux indices suivants : la matière sèche au stade floraison et le nombre de grains par m² produit. En prenant en compte ces différentes variables, il est possible d’en déduire le potentiel de grains. La quantité optimale de matière sèche au stade floraison pour assurer un rendement optimal est de 6t/ha.

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Les régions ouest et centre de la France seraient celles qui auraient le potentiel de grains par m² le plus élevé ainsi qu’une petite partie de l’Est. On considère qu’avec 6.500 à 7.000 siliques par m² le potentiel de rendement reste correct, si le poids de mille grains l’est également.

En prenant les données météo normales à partir du 1er juin, il est possible d’extrapoler un potentiel de poids de mille grains et donc d’en déduire un potentiel de rendement. Attention, la météo des 20 jours à venir peut faire changer la tendance et tout n’est pas joué pour le nord de la France. En effet, la persistance de l’humidité actuelle est favorable aux maladies sur les siliques et pourrait nuire au potentiel, surtout pour les quelques parcelles grêlées par endroit.

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